Le fait de faire tester un produit par des laboratoires accrédités reconnus au niveau international apporte une valeur ajoutée car il garantit la qualité – un ingrédient essentiel pour gagner la confiance des consommateurs, accroître la compétitivité des entreprises et intégrer de nouveaux marchés. Ceci est vrai pour toutes les entreprises dans tous les pays.
Le fait de faire tester un produit par des laboratoires accrédités et reconnus au niveau international apporte une valeur ajoutée car il garantit la qualité – un ingrédient essentiel pour gagner la confiance des consommateurs, accroître la compétitivité des entreprises et intégrer de nouveaux marchés. Ceci est vrai pour toutes les entreprises dans tous les pays.
En Afrique de l’Ouest, le développement d’une infrastructure de qualité a été identifié comme une mesure clé pour renforcer le commerce régional et l’intégration économique.
Depuis 2001, l’Union européenne (UE) et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) soutiennent la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la promotion d’une culture de la qualité dans la région. Lancé en 2014 comme la troisième phase de cette entreprise, le Programme du système de qualité en Afrique de l’Ouest (PSAQO) aide à développer une infrastructure de qualité adaptée, pertinente, efficiente et efficace pour faciliter le commerce intra-régional et international, protéger les consommateurs et l’environnement et promouvoir un développement économique durable.
“Le renforcement des capacités des laboratoires d’essai dans les pays de la région est une composante importante du programme, car il permet de vérifier la qualité des produits par rapport aux normes internationales et rend ainsi les laboratoires locaux attrayants et compétitifs”, a déclaré Bernard Bau, directeur du programme WAQSP.
En Côte d’Ivoire, l’appui de l’ONUDI aux Laboratoires de l’environnement et de l’agroalimentaire (ENVAL) a permis à l’entité privée de s’épanouir : “En quelques années, nous avons réussi à mettre en place sept laboratoires, dont chacun est le meilleur dans son domaine”, a déclaré Bakary Coulibaly, directeur général d’ENVAL. “L’appui des programmes qualité de l’Afrique de l’Ouest a été déterminant dans cette réussite”.
Après des débuts modestes en 1999, où ENVAL consistait en une salle de 50 m2 avec un capital de 1 000 000 de francs CFA (environ 1 500 euros), ENVAL dispose aujourd’hui de laboratoires d’analyses physico-chimiques et microbiologiques – notamment pour les aliments et l’eau – parmi les plus importants d’Afrique de l’Ouest, avec un capital de 350 000 000 de francs CFA (environ 500 000 euros) et occupant deux bâtiments.
L’ONUDI a, entre autres, apporté un soutien aux laboratoires dans le cadre du processus d’accréditation de la norme ISO/IEC 17025 en renforçant les capacités des techniciens, notamment en matière de métrologie et d’audit, et en appuyant l’acquisition de nouveaux équipements.
L’accréditation à la norme ISO/IEC 17025 confirme que les laboratoires sont pleinement compétents pour effectuer des essais et des étalonnages, y compris des échantillonnages, avec compétence et produire des résultats valables. À ce jour, deux des sept laboratoires d’ENVAL ont reçu leur accréditation. La Côte d’Ivoire dispose maintenant de laboratoires dont le champ de compétence est large et qui peuvent donner des conseils sur les problèmes liés à la qualité et soutenir le développement de nouveaux produits.
Les bénéfices des premières accréditations ont permis à ENVAL d’étendre sa couverture au niveau national. Grâce au soutien de l’ONUDI, ENVAL a également mis en place un laboratoire d’analyse textile – le premier de ce type dans la sous-région – et a étendu ses activités à l’analyse des sols, du feuillage et des huiles, ainsi qu’à la mesure du bruit et de la qualité de l’air.
ENVAL a pu établir des partenariats avec la Société de Culture Bananière (SCB), la Société Agricole Kablan Joubin (SAKJ), l’Office National de l’Eau Potable (ONEP), le Groupe Carrefour, la Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire (SODECI) et d’autres encore.
“L’impact du programme se traduit par l’amélioration des pratiques de nos laboratoires, la fidélisation de nos clients et la conquête de nouveaux marchés tels que Carrefour”, a déclaré M. Coulibaly.
Matenin Cissé, responsable de la qualité chez Carrefour, en Côte d’Ivoire, a déclaré : “La fiabilité des analyses des laboratoires ENVAL, la compétitivité de leurs coûts d’essais, leurs délais de livraison optimaux et la bonne gestion de leur relation avec Carrefour expliquent pourquoi nous avons choisi ce groupe depuis 2015 pour les essais de nos produits”.
“Les résultats de leurs tests nous permettent d’avoir une très bonne maîtrise de nos niveaux d’hygiène, tant pour nos employés que pour nos équipements, ce qui conduit à la satisfaction exprimée par nos clients qui savent que Carrefour leur fournit des produits sains. C’est pourquoi, en tant que Carrefour Abidjan, nous avons décidé non seulement de plaider auprès de nos fournisseurs pour qu’ils travaillent directement avec ENVAL afin d’anticiper leurs propres problèmes de qualité, mais aussi de développer les tests sur notre nouveau site situé à Yopougon”.
De tels efforts peuvent ancrer fermement l’Afrique sur la voie d’un développement industriel inclusif et durable et contribuer à la réalisation de la troisième Décennie du développement industriel de l’Afrique (IDDA III) et des objectifs de développement durable des Nations unies.
Le cas d’ENVAL est un exemple parfait de renforcement réussi des normes de qualité pour la preuve de la conformité et pour la stimulation de la compétitivité. Ces programmes mettent en évidence un engagement envers l’accord de partenariat économique (APE) entre l’UE et l’Afrique de l’Ouest ainsi qu’envers le partenariat Afrique-UE.